Page:O’Neddy - Feu et Flamme, 1833.djvu/130

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Allanguira tes pas dans la tiède prairie,
Sur les losanges d’or mon ame glissera ;
Et suspendant son vol, belle, heureuse, attendrie,
Comme en nos soirs d’amour elle te sourira.

La nuit, je frôlerai les rideaux de ta couche ;
Je mêlerai mon souffle au souffle de ta bouche ;
J’imprégnerai tes sens d’un mystique bonheur :
Et jamais nul démon, de son rire farouche,
N’osera dans un rêve épouvanter ton cœur.

Suspends à ton balcon des harpes d’Éolie :
Et lorsque les vapeurs de la mélancolie
Rembruniront pour toi l’aspect de ton séjour,
Mon ombre te joûra, sur la corde amollie
Des airs voluptueux comme un frisson d’amour.

Oh ! souvent, n’est-ce pas ? de langueur expirante,
Tu viendras visiter la forêt murmurante