Page:O’Neddy - Feu et Flamme, 1833.djvu/32

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Que nous pouvons scinder, même physiquement,
De la société l’armure colossale,
Et de nos espadons rendre sa chair vassale !…
— Il n’est pas au néant descendu tout entier
Le divin moyen-âge : un fils, un héritier
Lui survit à jamais pour consoler les Gaules :
En vain mille rhéteurs ont lancé des deux pôles,
Leur malédiction sur ce fils immortel ;
Il les nargue, il les joue… or, ce dieu c’est le Duel.
— Voici ce que mon âme à vos âmes propose : —
Lorsqu’un de nous, armé pour une juste cause,
Du fleuret d’un chiffreur habile à ferrailler,
Aura subi l’atteinte en combat singulier,
Nous jetterons, brûlés d’une ire sainte et grande,
Dans l’urne du Destin tous les noms de la bande,
Et celui dont le nom le premier sortira,
Relevant le fleuret du vaincu, s’en ira
Combattre l’insolent gladiateur : s’il tombe,
Nous élirons encore un bravo sur sa tombe :