Page:O’Neddy - Feu et Flamme, 1833.djvu/71

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Regarde. — Tout mon corps palpite incandescent. —
Viens, viens, montons plus haut, montons dans une étoile ;
— Et là, que ta beauté s’abandonne sans voile
    À ma fougue d’adolescent !

Un fou rire la prit… rire désharmonique,
Digne de s’éployer au banquet satanique.
— J’eus le frisson, mes dents jetèrent des strideurs. —
Puis soudain, plus de fée à lubrique toilette !
    Plus rien dans mes bras qu’un squelette
    M’étalant toutes ses hideurs !

Oh ! comme en ton amour se complait ta valseuse !
Murmurait sa voix rauque. Et sa poitrine osseuse
Pantelait de désir, râlait de volupté.
Et puis toujours, toujours, de nuage en nuage,
    Avec elle au fort de l’orage,
    Je bondissais épouvanté !