Page:O’Neddy - Feu et Flamme, 1833.djvu/86

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Elle est là, le sein nu, sous une lampe fauve,
Qui dévore de l’oeil une lettre d’amour !
Viens, magique Asmodée ; entrons dans son alcove !
Et tous deux appuyés sur l’élégant pourtour
De la couche d’ébène évasée en gondole,
Lisons le doux vélin qui, des sens de l’idole,
Écarte le sommeil, malgré la mort du jour.


LETTRE

I

Quoi ! ma prière encor dédaignée !… — Oh ! madame,
Il faut, sur mon honneur, que vous n’ayez pas d’ame !
— Quoi ! c’est donc vainement qu’exténué de deuil,
Étouffé de sanglots, à tes genoux je tombe !
Me faudra-t-il donner ma généreuse tombe
          Pour piédestal à ton orgueil ?

Dire qu’il s’est déjà passé toute une année