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-Simonisme et du Fouriérisme. Aussi, O’Neddy, dans le temps, a-t-il été bien étonné quand il s’est vu gourmandé si vertement dans la Revue encyclopédique, pour son malheureux Pandœmonium. Il croyait pourtant avoir été d’une précaution oratoire suffisante, en prenant le soin de griser outrageusement ses personnages, avant de les rendre coupables des énormes propos qu’ils débitent.

Ne dites pas, je vous prie, Monsieur, que Pétrus Borel était seul sincère. D’autres encore l’étaient. O’Neddy réclame pour eux et pour lui-même. Il l’était on ne peut plus dans ses allures byroniennes et dans ses grands entraînements vers monseigneur Don Quichotte.

Merci pour le témoignage d’estime que vous adressez à la mémoire de ces bons jeunes gens. Mais que je vous fasse donc une dernière chicane ! Vous dites qu’ils étaient ridicules. Un tel mot n’est applicable qu’à des sots. Pour des fous, il faut se contenter du mot risibles. Par la mort-Dieu ! c’étaient nos adversaires, les bourgeois et les chiffreurs, qui étaient ridicules !

Pardonnez-moi cette longue épître. Bien des détails sans doute vous en paraîtront moins inté-