Page:OC Flavius Josephe, trad. dir. Theodore Reinach, tome 2.djvu/236

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animé de l’esprit de Dieu, courut avec le char du roi jusqu’à la ville de Yesrael.

7. Quand la femme d’Achab, Jézabel, apprit les miracles accomplis par Élie et le massacre de ses prophètes, furieuse, elle lui dépêcha ses messagers, avec menace de le faire périr comme il avait fait périr ses prophètes. Effrayé, Élie s’enfuit dans la ville appelée Bersoubée, qui est à l’extrémité du territoire occupé par la tribu de Juda, près du pays des Iduméens ; avant laissé là son serviteur, il se retira dans le désert. Après avoir, dans des prières, demandé la mort, — car il n’était pas meilleur que ses pères pour tenir si fort à la vie, eux morts, — il s’endormit au pied d’un arbre. Quelque bruit le réveille : il se lève et trouve près de lui de la nourriture et de l’eau. Il mange et, avant repris des forces grâce à ce repas, parvient au mont appelé Sinaï, où l’on dit que Moise reçut les lois de Dieu. Là il trouve une caverne profonde ; il y pénètre et y établit son séjour. Comme une voix mystérieuse lui demandait pourquoi il était venu là, désertant la ville, il répondit que c’était parce qu’il avait tué les prophètes des dieux étrangers et persuadé au peuple qu’il n’y avait qu’un sent Dieu, celui qu’ils avaient adoré dès le commencement ; c’est pour expier cet acte qu’il était recherché par l’épouse du roi. De nouveau la voix s’élève et lui dit de sortir le lendemain à la lumière : il lui serait révélé alors ce qu’il avait à faire. Le jour venu, il sort de la caverne, entend trembler la terre et voit une raie de feu brillante. Puis le silence s’établit et une voix divine l’exhorte à