Page:Observations sur Le festin de pierre.djvu/36

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assemblées, il a condamné hautement ses maximes, il l’a releguée dans les Enfers où elle a pris son origine.

Et neantmoins, malgré tous les soins de ce grand Prince, elle retourne aujourd’huy comme en triompbe dans la Ville Capitale de ce Royaume, elle monte avec impudence sur le Theatre, elle enseigne publiquement ses detestables maximes et respand partout l’horreur du sacrilege et du blaspheme. Mais nous avons tout sujet d’esperer que le mesme bras qui est l’appuy de la Religion, abattra tout à fait ce monstre, et confondra à jamais son insolence. L’injure qui est faite à Dieu rejaillit sur la face des Roys, qui sont ses Lieutenans et ses Images, et le Throsne des Roys n’est affermy que par celuy de Dieu. Il ne faut qu’un homme de bien, quand il a la puissance, pour sauver un Royaume ; et il ne faut qu’un Athée, quand il a la malice, pour le ruiner et pour le perdre. Les deluges, la peste et la famine sont les suites que traisne après soy l’Athelsme, et quand il est question de le punir, le Ciel ramasse tous les fleaux de sa colere pour en rendre le chastiment plus exemplaire. La sagesse du Roy destournera ces malheurs que l’impieté veut attirer dessus nos testes ; elle affermira les Autels que l’on s’efforce d’abattre, et l’on verra partout la Religion triompher de ses ennemis sous le Regne de ce pieux et de cet invincible Monarque, la gloire de son siecle, l’ornement de son Estat, l’amour de ses Sujets, la terreur des Impies, les delices de tout le genre humain :