la mienne… Deux jours après, tout est à moi, même sa femme, s’il est marié, ou sa bonne, s’il ne l’est pas… Et voilà, ce que c’est que d’être un zèbre !
Pierre Barque commanda une seconde absinthe.
— Mais j’y pense, fit-il tout à coup… ce matin, j’ai donné congé de mon appartement, parce que je désire changer de quartier, et après-demain on vend mes meubles… Est-ce que tu pourrais me donner l’hospitalité pour deux ou trois semaines ?
— Tu sais… enfin, je…
Il ne me laissa pas le temps de trouver une phrase.
— Mais non… mais non… je ferai ton portrait…
— Tu es bien gentil… mais…
— Et celui de Dingo…
— Enfin… viens…
— Ah ! vieux zèbre !
Il ne voulut pas s’apercevoir de mon peu d’enthousiasme. Il poursuivit :
— Ta cuisinière est bonne au moins ?
— Dame… tu sais…
— Et ton valet de chambre… est-ce qu’il vole les cigares ?
— Heu… heu… je ne m’y fie pas.