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Page:Oeuvres de Camille Desmoulins - Tome 1.djvu/393

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LE VIEUX CORDELIER

No III[1]

Quintidi frimaire, 3e décade,
l’an II de la République, une et indivisible (15 déc. 1793).

Une différence entre la monarchie et la république, qui suffirait seule pour faire repousser avec horreur, par les gens de bien, le gouvernement monarchique, et lui faire préférer la république, quoi qu’il en coûte pour l’établir, c’est que si, dans la démocratie, le peuple peut être trompé, du moins c’est la vertu qu’il aime, c’est le mérite qu’il croit élever aux places, au lieu que les coquins sont

  1. Un flot invincible montait, comme une puissante marée, une émotion générale de pitié et de clémence. La 13 décembre, une foule de femmes vinrent pleurer à la barre de la Convention, prier pour leurs maris, leurs fils. Le 15, la grande voix du temps, le mobile artiste qui avait devancé, annoncé les grands mouvements de la République, Desmoulins lança le no 3 du Vieux Cordelier. Simple traduction de Tacite, pour répondre aux détracteurs de la République, à ceux qui pourraient trouver