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de quatre millions. Le trésor public, alors obéré, ne put payer le capital, et servit exactement la rente. En 1790, dans un moment de détresse pour la France, les d'Orléans réclament le capital de cette dot, font agir leur- amis Desmoulins les tance vertement, leur démontre que cette pension est tout aussi bien supprimée, par décret de l'Assemblée, que toutes les autres du livre rouge ; qu'ils n'y ont nul droit, et que d'ailleurs, pour l'obtenir, ils ont employé des manœuvres peu dignes. Il ajoute, en terminant, que ses sentiments pour cette maison sont bien connus ; mais que, si les d'Orléans, pour prix des services rendus à la Révolution, veulent une récompense moins vaine que les applaudissements qu'ils ont reçus, ils doivent s'y prendre avec un peu plus de franchise, et implorer comme un don ce qu'ils réclament comme une dette. « Que le peuple fran » çais soit libéral et qu'il accorde avec gran » deur ; mais qu'on lui demande avec dignité, « et sans employer ces voies basses pour dé » tourner l'argent des citoyens et saigner le « trésor public dans les souterrains d'un co » mité » (n° 64).

III

Les Révolutions de France et de Brabant, dont le premier numéro avait paru le 28 no-