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Page:Oeuvres de Walter Scott,Tome I, trad Defauconpret, 1830.djvu/107

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INTRODUCTION

grande salle, ou restaient groupés autour du vaste foyer ; les chiens, fatigués de la chasse, sommeillaient étendus sur le plancher couvert de roseaux, et dans leurs songes poursuivaient encore la bête fauve depuis Teviot-Stone jusqu’à Eskdale-Moor.

iii

Vingt-neuf chevaliers de renom suspendaient leurs écus dans la grande salle de Branksome. Vingt-neuf fidèles écuyers veillaient à leurs coursiers ; vingt-neuf hommes d’armes d’une taille élevée les servaient avec soumission. Tous ces chevaliers, d’un courage à l’épreuve, étaient les parens du vaillant Buccleuch.

iv

Dix d’entre eux étaient couverts d’acier, leurs épées pendaient à un baudrier, et leurs talons étaient armés d’éperons. Ni jour ni nuit ils ne quittaient leur brillante armure ; ils se reposaient avec leurs cuirasses, n’avaient d’autre oreiller qu’un dur et froid bouclier, découpaient à table, la main couverte du gantelet, et buvaient à travers la visière de leur casque.

v

Dix écuyers et dix hommes d’armes, revêtus de cottes de mailles, étaient attentifs au moindre signe des dix guerriers ; trente coursiers aussi agiles que vigoureux restaient sellés nuit et jour dans l’écurie, leur tête était défendue par un fronteau d’acier, et à l’arçon de la selle était suspendue une hache de Jedwood (2) ; cent autres coursiers étaient nourris dans l’étable. Tel était l’usage du château de Branksome.

vi

Pourquoi ces coursiers sont-ils toujours prêts à partir ? Pourquoi ces guerriers font-ils sentinelle et gardent-ils leur armure pendant la nuit ? Ils veillent pour écouter les aboiemens du limier fidèle et le cor des combats, ils veillent pour voir déployer la croix rouge de Saint-George et briller les feux des signaux. Ils veillent pour n’être sur-