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GLENFILAS
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guidera plus nos guerriers au combat ; et nous sommes condamnés à chanter son hymne funèbre.

Hélas ! plaignons un Chef valeureux ; l’orgueil des enfans d’Albyn n’est plus. L’arbre superbe de Glenartney couvre la terre de son tronc renversé. Nous ne verrons plus lord Ronald.

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NOTES.

NOTE 1. — Paragraphe III. — Les veuves saxonnes.

Les Saxons ou Sassenachs dont il est ici question sont les habitans des plaines, Lowlanders, appelés ainsi par leurs voisins des montagnes (the Highlanders).

NOTE 2. — Paragraphe IV. — À la clarté de la flamme.

Les Highlanders allument des feux sur les hauteurs le premier jour du mois de mai. C’est un usage qui vient des temps du paganisme, et qu’on retrouve aussi dans la principauté de Galles.

NOTE 3. — Paragraphe VII. — Doué de l’esprit prophétique.

C’est ce qu’on appelle en anglais la seconde vue (the second sight). On ne peut que répéter la définition qu’en donne le docteur Johnson, qui l’appelle « une impression de l’esprit sur l’œil ou de l’œil sur l’esprit, par le moyen de laquelle les événemens éloignés et futurs sont perçus et vus comme s’ils étaient présens. » J’ajouterai seulement que les apparitions de fantômes présagent ordinairement des malheurs, que cette faculté est pénible pour ceux qui en sont doués, et qu’ils ne l’acquièrent généralement que lorsqu’ils sont eux-mêmes sous l’influence d’un tempérament mélancolique.

NOTE 4. — Paragraphe XXII. — La règle du bon saint Oran.

Saint Oran était l’ami et l’acolyte de saint Columba, et il fut enterré à Icolmkill. Ses droits à la canonisation sont un peu douteux. Selon la légende, il consentit à être enterré tout vivant pour rendre propices certains démons indigènes qui s’opposaient aux pieux desseins de saint Columba, et s’obstinaient à l’empêcher de bâtir une chapelle.

Au bout de trois jours, Columba fit exhumer le corps de son ami. Saint Oran, au grand scandale des spectateurs, déclara qu’il n’y avait ni Dieu, ni jugement dernier, ni enfer, ni paradis. Il allait sans doute faire des révélations encore plus singulières ; mais Columba ne lui en donna pas le temps, et le fit au plus vite réenterrer. La chapelle et le cimetière conservèrent cependant le nom de Reilig Ouran ; et en mémoire du rigide célibat qu’avait gardé le saint, aucune femme ne pouvait y venir prier ni s’y faire enterrer. C’est à ce régime de continence que le paragraphe XXII fait allusion.