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Page:Oeuvres de Walter Scott,Tome I, trad Defauconpret, 1830.djvu/188

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NOTES DU LAI DU DERNIER MÉNESTREL

CHANT VI.
Note i. — Paragraphe v.

La croyance populaire, quoique contraire à la doctrine de l’Église, faisait une distinction entre les magiciens et les nécromanciens ou sorciers, et elle était favorable aux premiers. On supposait qu’ils commandaient aux malins esprits, tandis que les autres leur obéissaient, ou du moins étaient ligués avec eux.

Note 2. — Paragraphe v.

Les dames du haut rang portaient ordinairement un faucon sur le poing dans les cérémonies, et les chevaliers et barons en faisaient autant en temps de paix.

Note 3. — Paragraphe vi.

On sait que dans les siècles de chevalerie on regardait le paon non-seulement comme un mets délicat, mais comme un plat spécialement consacré aux festins d’apparat. Après l’avoir fait rôtir, on le recouvrait de ses plumes, et on lui plaçait dans le bec une éponge imbibée d’esprit de vin enflammé. L’instant où on le plaçait sur la table, les jours du grand gala, était celui que les chevaliers aventureux choisissaient pour faire — devant le paon et les dames — le vœu d’accomplir quelque prouesse.

La tête du sanglier se servait aussi dans les grandes fêtes au temps de la féodalité. En Écosse, elle était entourée de petites bannières sur lesquelles on voyait les couleurs, les armoiries et la devise du baron.

On voit souvent des troupes de cygnes sauvages sur le lac de Sainte-Marie, près de la source de l’Yarrow.

Note 4. — Paragraphe vii.

Mordre son gant passait, sur les frontières d’Écosse, pour un vœu solennel de vengeance. On cite encore un jeune homme du Teviotdale qui, après avoir passé la nuit à boire, remarqua qu’il avait mordu son gant. Il demanda sur-le-champ à ses compagnons avec qui il s’était querellé, et l’ayant appris, il demanda satisfaction aussitôt, disant que quoiqu’il ne se souvînt pas de l’objet de la querelle, il était sûr de ne pas avoir mordu son gant sans avoir reçu une insulte impardonnable. Il perdit la vie dans ce duel, qui eut lieu en 1711, près de Seilkirk.

Note 5. — Paragraphe viii.

Voyez, dans la notice biographique, le récit d’une tradition conservée par Scott de Satchells, qui publia en 1688 une Histoire véritable de l’honorable nom de Scott.

Note 6. — Paragraphe x.

John Grahame, second fils de Malice, comte de Monteith, communément surnommé — John à l’épée brillante, — ayant été disgracié à la cour d’Écosse, se retira avec une grande partie de ses parens et de ses vassaux sur les frontières d’Angleterre, dans une partie qu’on nommait — le Territoire contesté — parce que les deux nations voisines s’en disputaient la possession. Ils s’établirent eu ce lieu, et l’on y trouve encore aujourd’hui de leurs descendans.

Note 7. — Paragraphe xiii.

Le vaillant et infortuné Henry Howard, comte de Surrey, était sans contredit le cavalier le plus accompli de son temps. On trouve dansses sonnets des beautés qui