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Page:Oeuvres de Walter Scott,Tome I, trad Defauconpret, 1830.djvu/333

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NOTES DE MARMION. 327

cependant il est certain qu’elle interposa sa médiation entre Jacques et Surrey. (Voyez L’Histoire de Pinkerton, et les autorités qu’il rapporte, vol. 2, p. 99.)

NOTE 7. — Paragraphe XVI.

Angus était déjà vieux lorsque la guerre contre l’Angleterre fut décidée : il ne cessa de la désapprouver ; et le matin de la bataille de Flodden, il remontra avec tant de liberté combien il était impolitique de livrer bataille, que le roi lui dit avec un ton de mépris et d’indignation, que s’il avait peur il était libre de s’en retourner. Cet affront insupportable arracha des larmes à ce vieux guerrier ; il se retira, laissant son fils George d’Anges et sir William de Glenbervie pour commander ses troupes. Ils furent tous deux tués dans la bataille, ainsi que deux cents gentilshommes du nom de Douglas. Le comte, désespéré des malheurs de sa maison et de son pays, se retira dans une maison de religieux, où il mourut environ un an après la bataille de Flodden.

NOTE 5. — Paragraphe XXIX.

Le couvent dont on veuf ici parler est une fondation de L’ordre de Citeaux ; au nord de Berwick on en voit encore quelques vestiges. Il fut fondé par Duncan, comte de Fife, en 1216.

NOTE 5. Paragraphe XXXI.

Ceci se rapporte à une catastrophe qui arriva réellement à un Robert de Marmion sous le règne du roi Étienne. Guillaume de Newbury, qui en parle, lui donne quelques traits du caractère de mon héros : — Homo bellicosus, ferocia et astutia fero nullo sue tenpore impar. Ce baron ayant chassé les moines de l’église de Coventry, ne tarda pas, selon eux, à éprouver les effets de la vengeance divine. Ayant entrepris une guerre contre le comte de Chester, Marmion chargeait à la tête de ses troupes un corps de l’armée du comte ; son cheval s’abattit, le cavalier se cassa la jambe en tombant, et il eut la tête coupée par un soldat avant qu’on put le secourir. Toute cette histoire est rapportée par Guillaume de Newbury.

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CHANT VI.

NOTE 1. — Introduction, page 291. — La messe de minuit.

Dans les pays catholiques romains, on ne dit jamais la messe dans la nuit, excepté la veille de Noël. Chacune des folies avec lesquelles on célébrait jadis cette fête pourrait. faire le sujet d’une note longue et curieuse.

NOTE 2. — Introduction, page 292. — Allégorie des mascarades.

Il parait certain que les masques d’Angleterre, qui, comme l’usage existe encore dans le Northumberland, avaient coutume d’aller porter dans toutes les maisons voisines le soc de la charrue, oisif dans cette saison, et les guisards d’Ecosse, qui ne sont pas encore totalement tombés en désuétude, nous offrent une image imparfaite des anciens mystères. Ces mystères sont aussi l’origine du théâtre anglais.

En Écosse (me ipso teste) nous avions l’habitude, avec les enfans de mon âge, de prendre les rôles des apôtres, on du moins ceux de Pierre, de Paul, et de Judas Is-