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Page:Oeuvres de Walter Scott,Tome I, trad Defauconpret, 1830.djvu/437

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les mêmes applaudissemens quand je brisai le joug des Douglas; et Douglas serait à son tour porté en triomphe s’il pouvait me renverser de mon trône ! Qui peut désirer de régner sur un peuple capricieux comme une femme , bizarre comme l’illusion d’un songe, léger comme la feuille qui flotte sur les vagues, féroce comme l’insensé qui dans son délire a soif de sang ! O monstre aux mille têtes ! qui peut désirer d’être ton roi ?

XXXI.

— Mais quel est ce messager qui presse de l’éperon son coursier haletant ? Je distingue sa cocarde,....— Hé bien ! que mande mon cousin Jean de Mar ?

— Sire, il vous conjure d’assister aux jeux de Stirling sans permettre qu’on dépasse les barrières. Il existe un complot, encore secret, mais fatal sans doute pour le trône : le Chef proscrit, Roderic-Dhu, a appelé aux armes son clan rebelle ; on dit que ces bandits marchent pour soutenir Jacques de Bothwell.

Le comte de Mar est parti ce matin de Doune pour les attaquer, et avant peu Votre Majesté recevra la nouvelle d’une bataille ; mais le comte vous supplie avec instance de ne point vous écarter sans une garde nombreuse, jusqu’à ce que sa victoire ait éloigné de vous tous les dangers.

XXXII.

— Tu me rappelles un tort que je dois me reprocher, dit le roi. J’aurais dû y penser plus tôt, et le tumulte de ce jour m’a fait oublier les ordres que j’avais à donner... Retourne en toute hâte sur tes pas; ne crains pas de perdre ton cheval; je te promets le plus beau de mes écuries : dis à notre fidèle comte de Mar que je lui défends de livrer bataille. Ce matin Roderic a été fait prisonnier par un de nos chevaliers, et Douglas a soumis lui-même sa cause aux lois de notre royaume.

La nouvelle de la perte de leurs Chefs dissipera bientôt les montagnards; et nous aurions regret que le peuple fût