Page:Offenbach - Notes d un musicien en voyage 1877.djvu/125

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Toutes les Américaines que l’on rencontre tiennent leur porte-monnaie bien serré dans leurs mains, afin que le pick-pocket — car il y en a à NewYork peut-être autant qu’à Paris, — n’ait pas la tentation indécente de fouiller dans leur poche.

On voit à partir de midi des jeunes filles entrer seules dans les restaurants élégants et prendre tranquillement leur lunch avec aussi peu d’inquiétude qu’un vieux célibataire européen. D’autres attendent au coin de la cinquième avenue, ou ailleurs, leurs équipages auxquels elles ont donné rendez-vous pour aller se promener au Central Park.

Chose étrange pour le Parisien dépravé, qui aime à suivre les femmes, personne, à New-York ou dans toute autre ville des États-Unis, ne se permettrait d’emboîter un pas significatif derrière une jeune Yankee et encore moins de lui adresser la parole même pour lui offrir son parapluie.