Page:Offenbach - Notes d un musicien en voyage 1877.djvu/145

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Mais, je meurs de soif.

— La seule chose qu’il nous soit permis de servir, c’est un soda.

Et c’était partout comme cela dans la ville de New-York. Ce dimanche-là, on a coffré trois cents garçons qui avaient osé porter des rafraîchissements aux clients. Bienheureux encore qu’on n’ait pas arrêté du même coup les clients qui avaient assez demandé à boire !

Quelle singulière liberté !

En Amérique, on n’a pas non plus le droit de se pendre.

Un ivrogne se pend. C’est un maladroit. Il se pend mal puisqu’au bout de quelques heures on le fait revenir à la vie. Dès qu’il a repris ses sens, on le traîne chez le juge qui le condamne à six mois de prison. Ordinairement, c’est trois mois. On a doublé la dose en faveur de celui-là parce qu’il y avait récidive ; à la troisième fois, on le condamnerait à mort.