Page:Offenbach - Notes d un musicien en voyage 1877.djvu/21

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maison de Cologne ; je ne crois pas que Jacques puisse regarder longtemps le modeste portrait de son père qui est au-dessus de son piano sans que son cœur s’émeuve de ses premiers souvenirs. Dans ces heures de recueillement doivent revenir dans sa pensée les vieilles chansons de sa jeunesse, et c’est alors qu’il jette sur le papier ces mélodies douces et sereines qui, tout à coup, au grand étonnement du public, surgissent dans son œuvre et produisent l’effet imprévu d’une jeune fille chaste et pure, qui dans la simplicité rayonnante de sa beauté, vêtue de blanc et une simple fleur à son corsage, apparaîtrait dans un bal masqué où toutes les folies sont déchaînées.

Et c’est précisément cette apparition soudaine de ce que j’appellerai la muse intime de votre mari qui élève son œuvre bien au-dessus de la partie bruyante que, par antithèse, on peut appeler la muse des boulevards. Mais c’est aussi le