Page:Offenbach - Notes d un musicien en voyage 1877.djvu/28

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sent pas les joies jamais interrompues d’une satisfaction permanente ; ils sont tantôt au sommet et tantôt, sinon au bas, du moins au milieu de l’échelle. L’inspiration a ses heures bonnes ou mauvaises ; l’artiste vit d’élans et de défaillances. On peut dire que dans le colossal répertoire de Jacques quelques opérettes sont d’une valeur inférieure, mais aucune n’est nulle. On retrouve dans ses moindres œuvres un talent considérable et une individualité incontestable. C’est toujours et quand même un art personnel dont quelques accords lointains suffisent à nous faire connaître l’auteur, comme on reconnaît une fleur dans l’obscurité par le parfum qu’elle répand.

Rien, madame, n’a manqué au triomphe de votre mari. Aux applaudissements du public de tous les pays, l’esprit de dénigrement s’est mêlé avec une certaine persistance. Mais toutes ces manœuvres ont échoué devant le succès. On a notamment reproché à Jacques d’avoir, sous un