ans, on retrouve le Paris d’alors, le Paris gai, insouciant de l’avenir, le Paris qui s’amuse, qui rit, qui danse. Mais comment serait-on un artiste si on ne recevait pas les commotions de ses contemporains ? Il faut être de son temps avant tout, dans tous les arts sans exception. Carpeaux a été de son temps, et c’est pour cela qu’il a été supérieur à tous les statuaires qui ne regardaient que le passé. Qu’est-ce qui nous rend si chers dans les musées les artistes d’autrefois qui peignent leur époque ? Teniers, par exemple, dans un simple buveur de bière de son temps, est un peintre d’histoire mieux que ceux de nos contemporains qui deux fois par semaine recommencent « César devant le Rubicon ou bien la Bataille de Pharsale. » Si donc Jacques a été vraiment le musicien de son époque, il a rempli sa tâche et on fera plus de cas de son œuvre que des efforts impuissants de ceux qui n’ont cessé de refaire ce qui existait avant eux, et ont usé sur l’asphalte
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