Page:Offenbach - Notes d un musicien en voyage 1877.djvu/65

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

prend le thé. Pour prendre vos repas, vous trouvez au premier une salle commune. A peine apparaissez-vous à l’entrée de cette immense galerie où cinquante tables s’alignent méthodiquement, qu’un grand gaillard de maître d’hôtel vient à vous et vous désigne la table où vous devez vous asseoir. N’essayez pas de résister, n’ayez pas de fantaisies, de préférences pour un coin plutôt que pour un autre, il faut céder, c’est la règle. Le maître d’hôtel est le maître de l’hôtel. Il fera asseoir à côté de vous qui bon lui semblera et vous n’avez rien à dire.

Donc vous prenez place. Le garçon ne vous demande pas ce que vous voulez. Il commence par vous apporter un grand verre d’eau glacée ; car il y a une chose digne de remarque en Amérique, c’est que sur les cinquante tables qui sont dans la salle il n’y en a pas une où l’on boive autre chose que de l’eau glacée ; si par hasard vous voyez du vin ou de la bière devant un con-