Page:Offenbach - Notes d un musicien en voyage 1877.djvu/67

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Je n’en dirai pas davantage pour le moment sur les hôtels américains, me réservant d’en faire plus loin une description détaillée. D’ailleurs, tout frais débarqué, je n’ai pas le loisir d’observer beaucoup. Je déjeune vivement, car je n’ai qu’une idée, qu’un désir, c’est de voir le fameux jardin couvert dans lequel, comme dirait Bilboquet, j’allais exercer mes talents.

Je cours donc au jardin Gilmore.

Figurez-vous un vaste jardin couvert. Encadrée dans un massif de plantes tropicales, se dresse une estrade réservée pour un orchestre de cent à cent vingt musiciens. Tout autour, des gazons, des fleurs, des plates-bandes à travers lesquels le public peut circuler librement. Juste en face de l’entrée, une grande cascade est chargée de remplir les intermèdes. Elle imite le Niagara pendant les entr’actes. Les coins du jardin sont occupés par des petits chalets qui peuvent contenir chacun sept à huit personnes et qui rem-