Page:Offenbach - Notes d un musicien en voyage 1877.djvu/88

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trente-quatre ans et qui a une fort belle voix. L’opéra de Meyerbeer n’ayant pas été suffisamment répété, manquait absolument d’ensemble dans le finale du second actes surtout. Les chœurs et l’orchestre couraient les uns après les autres. Course inutile. Ils n’ont jamais pu se rejoindre. On croyait assister à une œuvre médiocre de Wagner.

Par exemple, ce qui ne manquait pas de gaîté, c’était de voir, aux fauteuils d’orchestre, confondus parmi les spectateurs, quelques trombones et quelques bassons qui poussaient une note de temps à autre. J’avoue que cela m’intriguait. Quels étaient ces musiciens ? Fallait-il voir en eux des amateurs, des trombones de bonne volonté qui venaient sans invitation donner du renfort à l’orchestre ? Mon incertitude ne fut pas longue. Un coup d’œil me suffit pour découvrir la cause de cette anomalie. L’emplacement réservé aux exécutants n’ayant pas été