Page:Ohnet - L’Âme de Pierre, Ollendorff, 1890.djvu/236

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passait toutes ses soirées avec sa belle-mère et son beau-frère. Lentement, mais sûrement, Jacques s’inclinait vers la tombe. Guéri de sa dangereuse folie, il était redevenu doux et tendre. Il paraissait avoir à coeur de faire oublier, à ceux qui l’entouraient, les tourments qu’il leur avait causés ; et, pas une fois depuis que ses amis l’avaient ramené chez sa mère, on ne l’avait entendu se plaindre. On eût dit qu’il acceptait la souffrance et la mort, comme une expiation de ses fautes.

Maigre, les yeux creux, les cheveux presque blancs, il ne restait plus trace, en lui, du beau garçon qui avait tourné tant