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Page:Ojardias - Divers portraits de Pascal et des siens, A 10423.pdf/12

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DIVERS PORTRAITS DE PASCAL ET DES SIENS

par Edelinck ; et c’est la gravure que tout le monde connaît. Quant à la peinture, elle passa, de Marguerite Perier, avec des manuscrits dont l’histoire est maintenant éclaircie, au P. Guerrier que l’on vient de nommer. Ce P. Guerrier, du sang de Pascal, compilateur infatigable des papiers, des propos et de tous les anas des Pascal et des Perier, fit en mourant (1773) deux parts de ses trésors : l’une en faveur de MM. Bellaigue de Bughas et Bellaigue de Rabanesse, conseillers au présidial de Clermont, ses parents et disciples ; l’autre, y compris la peinture de Quesnel, au profit des Guerrier, ses héritiers naturels.

On pense si l’ « amour de la Vérité » animait ces Guerrier. Justement, le frère de notre oratorien, Léon-Joseph Guerrier, doyen du siège présidial et maire de la ville de Clermont-Ferrand, fut l’un des magistrats commis par le Parlement pour opérer, le 16 juillet 1762, au collège de Billom, le repaire auvergnat des Jésuites. Ladite opération parut de conséquence, car elle eut pour trophée le Typus religionis, ce bizarre et fameux tableau de la « Galère jésuitique  », de nos jours, exposé au Musée des Archives. Pour Mme Guerrier, elle rendait des points à son mari en fait d’hérédité janséniste, étant nièce de messire Pierre Pastel, docteur de Sorbonne, ecclésiastique riomois devenu censeur royal, « appelant », « réappelant », et surtout polémiquant en dépit de la censure, puis chanoine et chancelier de la cathédrale de Meaux, l’église de Bossuet, et auparavant, de S. Faron, prélat mérovingien, fort à la dévotion de l’érudit chanoine qui honorait sa mémoire en décorant de son nom les baptisés de sa parenté.

L’un de ces baptisés, fils des époux Guerrier, Pierre-Faron Benoît Guerrier, baron de Montrognon, seigneur de Bezance, Romagnat, Clemensat, Le Prat, Bonneval et autres lieux, premier