Page:Oligny - Le Talisman du pharaon, 1929.djvu/133

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


XXVII

L’AMOUR EST PLUS FORT QUE LA MORT


Poussant activement, l’étalon gris qui répondait en bête généreuse, Sélim galopait en avant de son ami, les yeux fixés sur le fleuve, cherchant fiévreusement.

Tous ses sens étaient affinés par la puissante volonté de son cerveau. Il lui semblait qu’il aurait pu voir Yvaine à grande distance et qu’il aurait pu entendre le plus petit bruit décelant sa présence.

Soudain, il tressaillit. Il arrêta brusquement l’étalon gris et écouta… Ce n’était pas une illusion… Il venait d’entendre de nouveau un appel lointain.

Le cheval fila dès lors comme une flèche… À cet endroit, la rive était basse, un peu plus loin seulement, elle commençait à former une pente qui ne faisait qu’augmenter pour produire l’escarpement au bas duquel était Yvaine, à demi morte de fatigue, de désespoir et d’horreur.