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LE TALISMAN

me, puis ses traits se détendirent. Il comprenait. Karl von Haffner avait dû repêcher le cadavre flottant du saurien, preuve du sauvetage d’Yvaine, et il s’était enfui, craignant le châtiment.

Sélim fit le geste de jeter le poignard à l’eau, puis il se ravisa et le mit dans les fontes de sa selle. Il renonçait à poursuivre l’Allemand, et puis, quelque chose lui disait que des traîtres seraient châtiés.

Il revint au camp et montra sa trouvaille à ses amis. Le père et la fille renoncèrent aussi à l’idée de se venger… Ils pardonnaient… Tout était parfait du reste puisque la jeune fille était sauvée et le Talisman retrouvé.

Mais au sujet du bijou, Pierre de Kervaleck avait des scrupules. Il se demandait parfois s’il devait garder l’anneau, ou le remettre à Férid-Pacha, premier possesseur de l’amphore.

Il opina pour la seconde idée, et, sans dire pourquoi aux jeunes gens, il décida de partir pour le Caire.

Le retour s’effectua par la rive droite du Nil, celle que von Haffner avait si longtemps hantée.

Férid-Pacha fut bien étonné quand il revit le savant et la jolie Yvaine. Son plaisir sincère fut bien partagé.