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DU PHARAON

passés au couvent, et Pierre de Kervaleck pouvait être fier de sa fille.

C’est dans ce milieu plein de riches évocations du passé qu’Yvaine atteignit sa vingtième année, ayant pour son père, qui l’adorait, un véritable culte.

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Un matin de printemps, Pierre de Kervaleck parcourait tranquillement la large allée bordée de marronniers en fleurs qui menait à la grille. Il était dix heures, le soleil clair rayonnait dans l’azur, une brise venue du large faisait frissonner le superbe feuillage des grands arbres. Simplement vêtu, ses abondants cheveux gris caressés par le vent, le savant jouissait de la belle matinée.

Il aperçut soudain, sur la route en pente douce, la bicyclette d’un petit télégraphiste qui se hâtait vers le château. Quand il vit le maître, le jeune employé des postes eut un sourire et pédala plus vite. Il remit bientôt à M. de Kervaleck un télégramme en échange duquel il reçut une large pièce blanche qui le fit rougir de plaisir.

Un peu soucieux, le savant décacheta le message et, à sa lecture, ses traits se détendirent. Il reprit vivement, par la longue