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LE TALISMAN

elle avait attendu le retour des chasseurs.

Quand Yvaine et son père quittèrent l’Algérie, ils se rendirent à Rennes où résidait la famille de Kerleven et où Pierre s’était marié. C’est là que la jeune fille avait connu son cousin.

Beau garçon, portant avec aisance son uniforme de lieutenant de vaisseau, Hervé de Kerleven était considéré par bien des familles comme le fiancé idéal et les jeunes filles de la meilleure société de Rennes l’auraient accepté sans hésiter. Yvaine produisit sur lui une profonde impression. Elle était si simple, si gracieuse, si charmante. L’officier de marine, bien que de dix ans plus âgé qu’elle, se mit à l’adorer. Quand la jeune fille fut sur le point de retourner chez elle, Hervé lui avoua son amour.

Et Yvaine, sans la moindre coquetterie, avait répondu à la brûlante question de son cousin :

— Je suis trop jeune, Hervé, pour me marier… Je ne veux pas non plus quitter mon père !…

— Au moins, m’aimez-vous, Yvaine, m’aimez-vous un peu, moi qui vous adore ?… avait murmuré l’officier.

Et la jeune fille, levant vers lui ses yeux limpides, avait dit :