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LE TALISMAN DU PHARAON

M. de Kervaleck lui ordonna de lui apporter de l’eau vinaigrée, et quand il eut rafraîchi son front brûlant, il ressentit une grande impression de bien-être.

Mais un soupçon s’était glissé dans son esprit. Son malaise, qu’il pensait causé par un narcotique, lui donna l’idée de chercher un indice.

Avant de s’endormir, il avait fumé une cigarette et bu un verre d’eau. Sur une petite table, à portée de sa main, il retrouva le verre et le bout de cigarette, mais leur examen ne révéla rien : c’est que, pendant le sommeil de plomb de l’égyptologue, Ali s’était hâté de faire disparaître le reste de l’eau saupoudrée par lui, à la demande d’Ahmed, d’une drogue dont il avait le secret, et de le remplacer par la même quantité d’eau pure.

— Bah ! se dit alors Pierre de Kervaleck, que vais-je penser là… Je vais aller voir Yvaine, sa présence dissipera tout à fait mon malaise…

Un sourire, vrai rayon d’amour paternel, éclaira sa figure au ferme regard.

Il fut bien étonné, en entrant chez sa fille, de trouver la tente vide. Il questionna la femme de chambre d’Yvaine, une Italienne