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PRÉFACE

fille, le père de la jeune fille, le jeune pacha, sont sympathiques à l’extrême, le savant allemand odieux à souhait. Si j’avais à écrire pour le même public, c’est ainsi que je représenterais mes personnages. Il ne me déplaît pas qu’on prête des instincts et une cautèle de bête venimeuse à un soi-disant civilisé qui fabriquait sans doute durant la guerre des gaz asphyxiants à l’intention des femmes et des enfants. Il ne me déplaît pas davantage qu’on rappelle à nos compatriotes en quelles brutes meurtrières la concurrence vitale peut transformer les sujets, même « supérieurs », des races soi-disant « supérieures ». Notre savant français est du reste, comme beaucoup de ses compatriotes, suffisamment « poire » pour se faire pardonner de n’avoir pas d’autres défauts : s’il en était besoin, cela rétablirait un peu l’équilibre.

J’ai dit que la langue du roman était claire et correcte. C’est à mon sens un grand éloge. Il y a en effet deux épitaphes entre lesquelles j’hésite quand je songe à celle que je voudrais qu’on inscrivît sur ma tombe. L’une se lirait :


Au diable, en rigolant, il joua plus d’un tour.