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LA VILLE ENCHANTÉE

l’air aussi étonné que nous tous. Il me jeta du creux de ses épais sourcils un de ces vifs regards dont il a l’habitude, et se rangea pour me laisser passer, mais sans rien me dire. Moi, au contraire, soulevé que j’étais par l’étonnement, l’inquiétude et par l’entrain factice que je me donnais, j’avais un besoin fou de parler, et pour me le persuader à moi-même, de répéter à pleine voix que tout cela n’était qu’une farce.

« Tous mes compliments, monsieur le Curé, lui dis-je, pour le merveilleux transparent que vous avez dressé là, sur votre église. Vous voilà sans doute venu pour jouir de l’effet. Vous ne pouviez mieux réussir, mais maintenant, vous seriez bien aimable de me confier votre secret. »

Ces mots ne manquaient pas d’ironie, mais j’étais trop bouleversé pour garder les