Page:Oliphant - La Ville enchantee.djvu/106

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
73
LA VILLE ENCHANTÉE

être autre chose ? mais jouée de maîtresse main. Il n’y a pas à dire, nous sommes roulés sur toute la ligne. » Pour moi, ma conviction était faite. M. le Curé se trompait. Prestidigitation ou non, les sœurs n’y étaient pour rien. Imaginez qu’elles aient machiné la chose. Elles n’auraient pas manqué l’occasion de nous servir quelque sermon de leur cru : la sainte Vierge — dont Dieu me préserve de parler autrement qu’avec un profond respect — saint Antoine, le devoir pascal, toute la lyre. M. le Curé de même. Mais là, rien, aucun rappel du catéchisme, seulement ces trois mots, si courts et si pleins : le sens de la vie. En vérité, malgré mes propres affirmations de tantôt, tout cela n’avait pas l’air d’une imposture. Mais alors qu’est-ce que cela pouvait bien être ?