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III
INTRODUCTION

Quand mon ami Bremond, il y a quelques mois, au hasard d’une causerie, m’a donné, à peu près en ces termes, l’esquisse sommaire de cet ouvrage de Mrs. Oliphant, j’ai eu le sentiment très vif et presque un peu douloureux que je trouvais là, aux mains d’une étrangère, l’idée charmante, le livret sur lequel j’aurais le mieux fait chanter ma musique. Voilà le livre que j’aurais dû écrire et que j’ai parfois entrevu. Fortune heureuse, fortune injuste, je vois fleurir sur une tige saxonne une pensée celtique, une de ces imaginations populaires qui nous viennent du lointain des âges et dont j’ai moi-même souvent éprouvé la puissance.

Je me rappelle qu’un jour de fête patronale au village, vers la fin de l’après-midi, j’étais entré au cimetière. Les