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LA VILLE ENCHANTÉE

La pauvre créature ne comprenait rien à mon obsession. Elle se mit en posture de m’obéir, comme toujours, mais toute blanche d’émotion, et fixant sur moi des yeux pleins de larmes : « Mon ami, me dit-elle, tu es troublé, tu ne te possèdes plus. Sûrement, ce n’est pas là ce que tu veux dire.

— Je le répète, criai-je, qu’on ne te voie plus par ici. Trouves-tu que je n’ai pas assez de soucis sur les épaules et veux-tu me rendre fou ? Tu vois, tu regardes encore vers Semur. Va-t’en, va-t’en. » Je prononçai ces derniers mots d’une voix moins décidée. En la voyant si douloureuse, je ne pensai plus qu’à ma tendresse pour elle. Je la pris dans mes bras et nos larmes coulèrent ensemble. Je suis dur aux larmes, pourtant : « Oh ! mon Agnès, lui disais-je, donne-moi un conseil. Je ferai ce que tu me diras. Mais