Page:Oliphant - La Ville enchantee.djvu/168

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
135
LA VILLE ENCHANTÉE

preuve. Mais quoi, c’est l’invisible qui se révèle à nous ? Voyez-vous là quelque chose ? Non, rien, pas plus du reste que moi, rien qu’un nuage. Mais ce que nous ne pouvons pas voir, ce que nous ne connaissons pas, ce qui nous tient dans l’épouvante, regardez donc, c’est là devant nous. »

Instinctivement, je me tournai dans la direction de son geste.

Et que vis-je alors ? Juste ciel ! Une large déchirure s’était faite au plus haut de l’écran ténébreux tendu sur la ville et laissait voir, dans un pan de ciel bleu, les tours de la cathédrale. Sans faire plus d’attention à M. le Curé, je poussai un grand cri qui réveilla tout le monde et jusqu’aux patrouilles exténuées qui continuaient, tête basse, le tour des remparts. « Les tours ! Les tours ! » Une formidable explosion de joie me répon-