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VIII
INTRODUCTION

avec des fantômes. C’est vraiment l’aisance du génie. Elle s’est mis en tête d’exprimer le prodigieux bruissement de vénération, de peur et de curiosité qu’éveillent en nous les idées de l’au-delà ; et cette rumeur quasi animale d’où s’élève une musique métaphysique, elle nous la fait entendre d’une manière vivante, comme une romancière.

Nous sommes en Bourgogne, à Semur, au milieu de nos compatriotes, vers 1880. D’un crayon léger, rapide, amusé, avec une justesse charmante, l’auteur nous montre les Semurois qui n’ont que le souci des choses matérielles et tout plongés dans les soins de ce qui se passe. En vérité, ce sont des gens qui manquent de spiritualité. Ils ont vidé de toute âme les principes sur lesquels ils