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LA VILLE ENCHANTÉE

Un des personnages les plus considérables de la ville, le banquier Bordereau, intervint :

« Ce n’est pas raisonnable, dit-il, sans monsieur le Maire, nous serions ici comme un corps sans tête. S’il faut envoyer un messager, qu’on choisisse quelqu’un dont la présence parmi nous soit moins nécessaire.

— Pourquoi un messager ? dit un autre. Qui nous dit qu’il sera reçu ? Et puis comment parlementer avec ces êtres — il finit sa phrase en tremblant — avec ces êtres qu’on ne peut pas voir ?

— Envoyez donc M. le Curé », fit un mauvais plaisant qui prit bien garde de ne pas se laisser voir.

M. le Curé fit un pas en avant. Il n’était plus pâle et l’indignation se lisait sur sa figure.