Page:Oliphant - La Ville enchantee.djvu/234

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
201
LA VILLE ENCHANTÉE

envers un ami ; néanmoins j’eus aussi ma récompense. Il me semblait que j’avais déposé au seuil de l’église le fardeau de mes peines, de mes inquiétudes et de mon angoisse en face du mystère. Les jours de ma petite enfance étaient revenus. Les cierges, le missel, le calice, j’étais l’enfant de chœur d’autrefois, heureux, candide et qui ne connaissait pas le doute. Derrière moi, mon père, agenouillé au premier rang des fidèles, inclinait la tête, pendant l’élévation, avec une piété que rendait plus douce ma présence au pied de l’autel. Jamais depuis ce temps-là je n’avais plus servi la messe et tant de souvenirs m’attendrissaient. Des larmes étouffaient la voix de M. le Curé. À genoux sur les degrés, je pleurais aussi.

Alors un bruit éclata qui fit bondir notre cœur dans notre poitrine. Les cloches de la