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XVI
INTRODUCTION

et sans que jamais elle semblât distinguer le très bien du médiocre. Sa souplesse était prodigieuse. Il lui suffisait de traverser un milieu, le plus étranger à ses habitudes, pour en écrire des romans d’une vérité extraordinaire.

Tout fait croire qu’elle connaissait bien peu Semur. Une promenade de nuit dans les vieilles rues, un détail ou deux sur les menaces qui pesaient dès lors sur les religieuses lui suffirent. Quelques-uns des meilleurs critiques croyaient en elle, la portaient très haut ; la foule la lisait, comme les enfants lisent Jules Verne ; mais elle n’atteignit jamais à la gloire. Elle a publié une centaine de livres, auxquels il faut ajouter d’innombrables articles. Après sa cinquantième année, elle écrivit ce petit ouvrage mystérieux, sans doute