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LA VILLE ENCHANTÉE

que… mais le temps presse. Ils viennent, ils viennent, je dois achever ma tâche. »

Je ne comprenais pas ce qu’il voulait dire, mais je ne lui posai plus de questions. Tout était merveilleusement calme autour de nous et je me sentais couler doucement dans cette immense quiétude. Me suis-je endormie ? je ne sais, mais j’ai fait un rêve. Cette enfant qui était là près de moi, pourquoi me cachait-elle son visage ? Ses yeux, ses traits, je cherchais en vain à la saisir, à la reconnaître. Enfin, enfin, elle se laissa voir dans une longue caresse. Vous n’avez pas besoin que je vous dise son nom.

Et moi, je criais à Dieu qu’il avait bien fait de me l’enlever, et que pour cette minute d’extase, je donnerais toutes les joies de ma vie. Était-ce un rêve ? La vision passa trop vite. Bientôt je me retrouvai