Page:Oliphant - La Ville enchantee.djvu/292

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
259
LA VILLE ENCHANTÉE

mes toutes précipitamment, partagées entre l’espoir et la défiance. Le bruit venait de la chambre où était la mère Julie. Il faut que je vous dise que cette Julie est une dévote à tous crins, toujours fourrée à l’église, au demeurant moins que scrupuleuse dans son petit commerce. C’est Jacques Richard, son vaurien de fils, qui nous a mis dans le pétrin où nous sommes, en réclamant plus haut que personne la fermeture de la chapelle Saint-Jean. Depuis que nous étions à la Clairière, la mère Julie, se disant malade, avait pris pour elle la meilleure chambre et le meilleur lit, et, sans plus bouger de là, s’était montrée, pendant ces deux jours, d’une exigence intolérable. Il ne lui manquait plus vraiment que d’interrompre notre pauvre sommeil et de mettre la discorde parmi nous.