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LA VILLE ENCHANTÉE

Ce dernier incident était oublié tout à fait lorsque nous allâmes, Agnès et moi, porter des fleurs sur nos tombes, pour le jour des morts. Parmi les autres croix familières, une que je n’avais pas encore vue brillait au soleil. Sur la pierre qu’elle dominait, étaient inscrites ces paroles :

À PAUL LECAMUS
PARTI
Le 20 juillet 1875
AVEC LES BIEN-AIMÉS

Au-dessous de l’inscription, on avait gravé dans le marbre une petite branche d’olivier. Je pris les mains de ma femme, ces mains toutes pleines du parfum des violettes qu’elles venaient de répandre sur la tombe. Paul Lecamus n’a pas laissé de famille. Qui aurait ainsi pensé à lui sinon la chère créature qui