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LA VILLE ENCHANTÉE

marchais de belle humeur en pensant à cette nouvelle promesse de prospérité, juste récompense d’une vie fidèle à tous ses devoirs. En effet, qu’aurais-je pu me reprocher ? Homme privé, n’avais-je pas la pleine approbation de mon épouse, de mes parents, de mes voisins, de mes serviteurs ? Magistrat, la ville entière, bien que particulièrement exigeante, ne m’avait-elle pas donné, comme à plusieurs des miens avant moi, des gages publics de sa confiance ? Je ruminais tout cela avec complaisance lorsque au coin de la Grand’Rue et près de chez moi le tintement d’une clochette m’avertit que le prêtre allait passer, portant les derniers sacrements à quelque malade. Les femmes qui se trouvaient là s’agenouillèrent ; je ne les imitai point. Homme de mon temps et docile au progrès, je me suis dépouillé de