Page:Oliphant - La Ville enchantee.djvu/50

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
17
LA VILLE ENCHANTÉE

autres, surtout si, comme on le dit, les femmes sont en plus grand nombre que nous, auquel cas les quelques femmes qui n’ont pas de religion ne renverseraient pas l’équilibre. Quant à ces dernières, je dois ajouter que je les abomine du fond de mon cœur, estimant que le droit de se dire libre penseur doit rester le privilège de notre sexe.

Il n’est pas utile que je m’arrête à d’autres menues scènes du même genre qui enfoncèrent dans mon esprit les réflexions de cette soirée. On sait de reste que Semur n’est pas le centre de l’univers, d’où, l’on serait tenté de conclure que nous avons échappé jusqu’ici au tourbillon des passions mondaines. Les plaisirs sont rares chez nous. On peut dire que nous n’avons pas de théâtre. Peu de visites, peu de distractions.