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LA VILLE ENCHANTÉE

quelque catastrophe, en punition du tort que j’avais fait aux sœurs de l’hôpital. « Vite, vite, mon fils, réparez cette faute, criait ma mère, si vous ne voulez pas qu’une pire calamité nous arrive. » Je gardai mon sang-froid et continuai mes questions. Alors, peu à peu, je me rendis compte du ridicule travail qui s’était fait chez plusieurs femmes et chez les pauvres gens de Semur. Ils avaient fini par se persuader que le brouillard était la réponse du ciel à la décision que le Conseil municipal avait prise au sujet de l’hôpital. En vérité, c’était par trop fort ! « Croyez-vous, leur dis-je, en colère, que vos superstitions ridicules vont me faire capituler dans mon devoir. Ah ! vous voulez nous ramener aux pires exploits des sorcières !… » Je n’en dis pas plus long. À la vérité, je savais bien que personne à Semur