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DARDES ET MONGOLS


RÉPONSE À M. GIRARD DE RIALLE
lue à la séance du 21 décembre 1882.


J’ai écouté, avec toute la déférence que doit un novice à son ancien, la leçon que M. Girard de Rialle a cru devoir m’administrer, à notre réunion du 2 novembre dernier, sur le thème de ma communication — Kachmir et Tibet — du 6 avril de cette année.

Notre collègue a trouvé mon travail semé d’hérésies et, avec la franchise de bon aloi, qui est ici notre apanage commun, il a dénoncé mes hérésies. C’est, à l’en croire, par douzaines, qu’il faut les compter.

Mon cas est grave ; si grave qu’il soit, j’espère bien cependant me tirer honorablement d’affaire.

Vous vous rappelez que, le 6 du mois d’avril dernier, revenant moi-même sur une communication que nous avait faite, le 16 du mois de mars précédent, M. de Ujfalvy, j’avais eu à parler des Dardis, et que, me basant sur les données historiques et topographiques consignées dans les ouvrages des géographes et des historiens grecs et latins, ou fournies par les lettrés chinois, j’étais arrivé à cette conclusion : que les Dardis dont a parlé M. de Ujfalvy, après Klaproth, après le docteur Leitner, sont d’origine mongole, comme les Dal-