Page:Olympe de Gouges - Le Mariage inattendu de Chérubin.djvu/101

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entend un tumulte éloigné.) Mais qu’eſt-ce que j’entends ! Quel bruit !… Fanchette, ſuivez-moi. Je ſuis le Comte lui-même.

Fanchette, avec ſurpriſe.

Ô Dieu ! Se peut-il ?… Quoi, Monſeigneur, vous oſez employer cet horrible ſtratagême ! Vous connoiſſez mes ſentimens. Croyez qu’il ne pourront m’écarter de mes devoirs. Je vais auprès de mon époux… (Le bruit redouble.)

Basile, derrière le Théâtre.

Madame la Ducheſſe arrive. Entendez-vous, Monſieur le Comte ?

Le Comte.

Venez, Fanchette ; entrez dans ce cabinet, en attendant qu’on ait traverſé le parc. J’entends des voitures, je vois des flambeaux. Cachez-vous, ne craignez rien.

Fanchette.

Pourquoi me cacher ? L’innocence n’a rien à redouter.