Page:Olympe de Gouges - Le Mariage inattendu de Chérubin.djvu/104

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Brid’oison.

Comme il y va ! Il ôte une femme à ſon mari, une fille à ſon père ; il voudra me débatiſer auſſi, moi. Ah, ah, ah ! Ils ſont incroyables dans cette maiſon.

Le Comte, à Chérubin.

Expliquez-vous, Monſieur le Marquis.

Chérubin.

Oui, Monſieur le Comte. Vous connoiſſez le mariage ſecret du Duc Don Fernand.

Brid’oison.

Ah, je me rappelle l’aventure. Il y eut un enfant de ce mariage qui fut confié à ſa nourrice. C’eſt moi qui fis le procès verbal. C’étoit, je crois, une petite fille qui fut marquée à l’oreille.

Chérubin.

Cette petite-fille eſt Fanchette.

Figaro.

C’eſt tout comme moi, je fus marqué auſſi.

Antonio.

C’eſt une rage que toutes ces marques : mais on a biau dire, Fanchette eſt notre fille.

Fanchette.

Ah, Chérubin ! Se peut-il ?… Ne me trompez-vous pas ? Je n’oſe me livrer à ma joie. Mais non,