Page:Olympe de Gouges - Le Mariage inattendu de Chérubin.djvu/66

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reuse. Que vous reviendra-t-il de vous déſoler ? Où je ne vois pas de remède, je ne veux pas qu’on ait du mal. Fanchette eſt une Payſanne : la voilà bientôt mariée à un ſot, j’en conviens ; vous vous déſolez, quand vous avez tout lieu d’eſpérer.

Chérubin.

Ah, Figaro, qu’elle eſt belle, qu’elle eſt ſéduiſante avec ſes nouveaux habits ! Faut-il qu’elle devienne la femme d’un Payſan ? Eſt-elle faite pour un lourdaut de cette eſpèce ?

Figaro.

Monſeigneur, ne touchons pas à l’eſpèce, elle fournit de bons maris, plus que celle des Gens de Cour.

Chérubin.

Je ne reviendrai de long-tems dans cette Terre.

Figaro.

Tant mieux pour Monſieur le Comte ; il profitera de votre abſence.

Chérubin.

Tu crois qu’il a des deſſeins ſur Fanchette & qu’elle y répondra.

Figaro.

Je n’aſſure pas le dernier ; mais ſon Excellence ne négligera rien pour réuſſir, après que tout le monde ſera parti, & le droit du Seigneur ſera la première attaque.

Chérubin.

Ce droit ne lui appartient plus.